top of page

Newsletter Juillet 2021 - Article 2

Image par analogicus de Pixabay

Expérimentation Article 51 sur les thérapies anticancéreuses orales (TAO) – Onco’Link
 

Cette expérimentation repose sur l’article 51 issu de la PLFSS de 2018 qui a depuis, donné lieu à la mise en œuvre en France de plusieurs projets à l’échelle régionale ou nationale sur des parcours de prise en soins variés. Cet article 51 rend possible le déploiement expérimental de dispositifs organisationnels innovants qui dérogent également au droit commun du point de vue du financement par l’Assurance Maladie (prise en charge de nouveaux actes). Les demandes d’expérimentation sont remontées via les Agences Régionales de Santé ou directement soumises à la DGOS.


L’expérimentation 51 sur les TAO, renommée Onco’Link, emmène plus d’une quarantaine d’établissements hospitaliers, impliquant notamment la fédération Unicancer, les Hospices Civils de Lyon, l’AP-HP… L’expérimentation se déroule en 2 phases : pilote à partir d’octobre 2021 pour la moitié des établissements, puis complète à l’été 2022.


Les objectifs d’Onco’Link portent sur l’amélioration de la prise en charge du patient (adhésion, gestion des effets indésirables, interactions médicamenteuses), une approche médico-économique (réduction des hospitalisations non programmées, diminution des transports) et la coordination ville-hôpital (satisfaction des professionnels tant en ville qu’à l’hôpital). Ces objectifs sont suivis par un panel d’indicateurs remontés via 2 plateformes d’expérimentation.


Le dispositif organisationnel repose sur 3 séquences, dont la première démarre avec une consultation tripartite de primo-prescription de TAO avec l’oncologue ou l’hématologue, le pharmacien hospitalier et l’infirmière, éventuellement de profil Coordination (IDEC) ou Pratiques avancées (IPA). A l’issue de cette consultation tripartite, le pharmacien hospitalier assure la formation du pharmacien d’officine et transmet le compte rendu de conciliation et la prescription. L’infirmière assure l’information du médecin traitant et éventuellement de l’infirmière libérale. Au terme du 1er mois de traitement démarre la séquence 2 correspondant à un suivi coordonné entre les professionnels de ville et l’établissement hospitalier : le pharmacien d’officine assure des entretiens au cours desquels l’adhésion, les effets indésirables et le bilan de médication sont suivis. L’IDEC et le pharmacien hospitalier sont les correspondants privilégiés des professionnels de ville. La séquence 2 dure trois mois et peut être reconduite selon les besoins des patients. Lorsque la prise en charge du patient en ambulatoire est stabilisée, la séquence 3 peut être enclenchée : elle repose essentiellement sur les professionnels de ville.


Ce dispositif organisationnel est associé à une prise en charge forfaitaire, par séquence et par lieu d’exercice (ville et hôpital). Bien qu’aucun dispositif numérique précis ne soit préconisé par le cahier des charges de l’expérimentation, la plupart des établissements participant à Onco’Link mettent en place des solutions de télémédecine en termes de télésurveillance des patients (adhésion, suivi des effets indésirables) et de coordination entre la ville et l’hôpital (type eParcours).


La démonstration d’une coordination efficiente entre professionnels revêt un aspect crucial au cours de la phase pilote de l’expérimentation et conditionne sa poursuite. A ce titre, l’application pharmacylounge peut aider les pharmaciens hospitaliers et d’officine à assurer la coordination de la prise en charge de leurs patients, et aussi à échanger des informations sur les traitements dans une approche formative.
 

Article réalisé par un professionnel de la Pharmacie

bottom of page